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Minggu, 09 Februari 2020

Vie de Filippo Rubè

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Category: Livres,Romans et littérature,Littérature italienne

Vie de Filippo Rubè Details

«En 1921, dix ans avant qu'il ne choisisse l'exil pour les États-Unis, le grand critique italien Giuseppe Antonio Borgese avait publié un premier roman, Vie de Filippo Rubè, fruit de la Première Guerre mondiale. Courte vie à laquelle le protagoniste va tenter de trouver un sens dans un monde où la peur, la mort, le courage et l'amour tressent un réseau inextricable. Au milieu de paysages essentiels, trois femmes superbes se détachent, Eugenia, Mary et Célestine, qui prendront le visage de son destin. À travers l'errance du personnage s'élabore la vision disparate, parfois sarcastique, d'une société héroïque ou frivole, voire corrompue. Borgese rêvait de créer des "fables pour l'imagination des foules qui soient aussi des modèles ardus de style pour les artistes". Cette ambition trouve ici son accomplissement. On pourrait comparer ce grand roman d'une "génération perdue" à L'adieu aux armes (1929) d'Hemingway, si la prose de Borgese n'était foisonnante d'images à la saveur oubliée. Manière de racheter le désenchantement d'une époque sans espoir, dont l'auteur exilé complétera le profil en 1937 dans son livre Goliath, La marche du fascisme.» Muriel Gallot.

Reviews

"Vie de Filippo Rubè", ou "l'Homme qui avait peur de la vie". Parce que Filippo a tellement peur de l'âge adulte et de tout ce que ça implique (travailler, prendre femme, s'installer, fonder une famille, bref : se caser), qu'il est prêt à surmonter sa peur des coups de feu, à surmonter sa peur de la guerre.En fait, il a tellement peur de la vie qu'il va lui préférer la mort. Parce que la mort, pour horrible qu'elle soit, ne sera jamais aussi horrible que la vie. Seul problème : il survit à une blessure par balle ; il est réformé.La vie, donc, le rattrape. Et pourtant, il continue à fuir. C'est bien simple, à l'instar d'un Joe Christmas, Filippo Rubè ne s'arrête pas de courir : comme le note Muriel Gallot dans sa préface, Rubè quitte la Sicile pour Rome, Rome pour la Vénétie, la Vénétie pour les Dolomites ; il bifurque à Paris, rentre à Milan, séjourne sur le lac Majeur, passe en Toscane pour redescendre en Sicile, etc., etc.C'est pourtant un homme à responsabilités : il épouse une femme qui dépend de lui, une femme qui attend son enfant, et son village natal ne semble attendre, pour le mener, que lui, Filippo Rubè ?? on le donne carrément vainqueur à des élections auxquelles il ne s'est même pas présenté !Alors pourquoi, pourquoi Rubè fuit-il ? Qu'y a-t-il de si horrible dans cette vie toute tracée ?Le prix à payer pour avoir voulu s'en arracher, en tout cas, sera lourd. Très lourd.Un monument, un sommet italien trop peu connu.

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